Page:Jodelle - Les Œuvres et Meslanges poétiques, t. 1, éd. Marty-Laveaux, 1868.djvu/192

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CLEOPATRE.
Ainsi vous soit ami
Tout le Destin, comm’il m’est ennemi.

LE CHŒUR.
Où courez-vous, Seleuque, où courez-vous ?

SELEUQUE.
Je cours fuyant l’envenimé courroux.

LE CHŒUR.
Mais quel courroux ? Hé, Dieu ! si nous en sommes !

SELEUQUE.
Je ne fuy pas Cesar, ni ses hommes.

LE CHŒUR.
Qu’y a t’il donc que peut plus la fortune ?

SELEUQUE.
Il n’y a rien, sinon l’offense d’une…

LE CHŒUR.
Auroit on bien nostre Roine blessee ?

SELEUQUE.
Non, non, mais j’ai nostre Roine offensee.

LE CHŒUR.
Quel malheur donc a causé ton offense ?