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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/151

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considérer seulement la question du droit de suffrage, mais bien plutôt la réforme des lois dans le sens de « l’honnêteté dans le travail et dans les échanges ». Comme de coutume, l’œuvre est assaisonnée d’étourdissantes propositions et d’anathèmes impétueux. Une relation écrite des principaux événements survenus dans la vie de chaque famille devait être annuellement remise à un fonctionnaire d’État et il devait y avoir par chaque groupe de cent familles un inspecteur on un évêque chargé de surveiller si la formalité était exactement et ponctuellement remplie. Tous les objets fabriqués devaient être certifiés par la corporation du métier qui fixait les prix des marchandises et toute réclame était interdite. La terre devait être pour toujours la propriété des grandes familles anciennes (et John James, le père, dut approuver cet article), mais celles-ci ne devaient en retirer aucun revenu et elles devaient être rémunérées par l’État, comme le roi. Dans ce volume de deux cents pages à peine, cinquante textes de la Bible sont cités à l’appui de ce projet de législation. Il est à désirer que l’on se marie de bonne heure, mais on ne peut se marier sans autorisation de l’État, les jeunes gens et les jeunes filles recevront comme récompense le droit de se marier à quelque date plus ou moins éloignée. Chaque couple qui obtient cette permission doit