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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/187

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voit ou sait le public, et ils troublent ainsi l’esprit en lui présentant ce qui n’est ni familier à l’œil ni agréable à voir. Il semble que, pour les mêmes raisons, le professeur interdirait, dans les écoles élémentaires, le dessin d’après l’antique. Donner à contempler à un jeune garçon ou à une jeune fille les marbres du Parthénon, c’est exposer de jeunes tempéraments « à se corrompre par l’affectation et à souffrir d’un excès d’imagination ambitieuse ». C’est pire encore pour des jeunes gens de subir les horreurs d’une salle de dissection ou de se familiariser avec les formes corporelles, sous nos climats où, en raison du port constant des vêtements, le corps est loin d’être parfait et ne peut être vu déshabillé dans un sentiment absolument pur.

Avec l’Ariadne Florentina (1872) nous abordons des études plus strictement artistiques ; elles s’occupent surtout de la technique de la gravure sur bois et sur métaux et contiennent de subtiles analyses des procédés de Botticelli, Dürer, Holbein, Bewick et Tenniel. C’est de la critique raffinée mais beaucoup trop spéciale pour être examinée ici, surtout sans le secours des dessins si achevés et des photographies qui donnaient tant d’intérêt à la leçon orale. On recule devant la tâche d’exposer, de défendre ou de critiquer tout ce que dit le pro-