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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/203

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exactement l’idée de la Librairie Positiviste de Comte et aussi celle des Cent meilleurs livres de sir John Lubbock. Ruskin voulut débuter par les Economies de Xénophon, un livre excellent, trop oublié, qu’il engagea deux de ses élèves à traduire. On lui donna le titre de « membre honoraire s du Corpus College, et celui d’ « étudiant honoraire » de Chris Church ; le Corpus College lui assigna même un appartement où il fit placer son grand Titien, son Raphaël, ses Turner et le Napoléon de Meissonier ; il y tint presque maison ouverte pour ses amis, travaillant, causant, montrant avec joie ses trésors et ses modèles c’est là aussi qu’il réunissait chaque semaine ses intimes à déjeuner, et nuit et jour, autour de la table, ou devisait des choses divines et humaines.

Un des incidents dont on parla le plus mais qui n’eut qu’un piètre résultat, fut certain projet d’améliorer une portion de route près d’Hinksley, aux environs d’Oxford. Ruskin avait toujours recommandé la valeur pratique d’un travail manuel utile comme partie d’une éducation intégrale c’était le vie ! évangile monacal du laborare est orare. la vieille histoire de Cincinatus à la charrue, un ressouvenir de l’ancienne vénération des Grecs pour l’agriculture, c’était aussi l’idée que l’on trouve exprimée dans son Aratra Pentelici. Il engagea donc ses jeunes élèves à laisser pour un temps