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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/257

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et du noble enthousiasme de Ruskin. Toute l’histoire en est contée dans les Études sur Ruskin de M. Cook (1890). Il commença en 1875 par une collection de spécimens d’objets fabriqués d’une réelle valeur, il y ajouta des spécimens d’œuvres artistiques tirés de ses propres collections ou achetés de ses deniers, et, plus tard, la Corporation en accepta le dépôt. C’est là peut-être le seul résultat durable de quelque importance, après tant d’années d’anxiétés et de travaux, tant de généreux sacrifices ; c’est tout ce qui reste des nobles idées qui avaient pris corps dans la Société de Saint-Georges, symbole de l’Angleterre du Moyen Age, de l’esprit chevaleresque et de la culture du sol.

Ce serait une tâche peu agréable que de rappeler la triste histoire des entreprises industrielles qui se greffèrent sur la Société principale, et de raconter comment un petit groupe de Sécularistes, d’Unitaires et de Quakers déterminèrent la Société à acheter une ferme au prix de 2,287 liv. 16 s. 6 d, pour leur permettre d’organiser une communauté ; comment les communistes s’aperçurent qu’ils ne pouvaient la cultiver ; comment deux acres de rochers et de bruyères leur furent donnés à Barmouth et vingt acres de forêts à Bewdley et comment rien n’y poussa ; comment l’industrie du tissage de la laine sans machine à vapeur fut créée dans l’île de Man ; comment des filatures et des