Aller au contenu

Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

métiers à main furent organisés à Langdale ; comment des Reines de mai furent couronnées et décorées à Chelsea ; comment, après sept années, le Maître s’aperçut que tout intérêt produit par un capital réalisé n’était que l’usure interdite par les Écritures, une abomination aux yeux de Dieu et des hommes ; comment, en définitive, il fut amené à agir strictement d’après cette étrange illusion qui, si elle était généralement adoptée, détruirait les bases même de la civilisation. La rente de la terre restait pour lui utile et légale quoi qu’elle soit simplement un payement annuel à l’occasion d’un prêt de capital.

Il faudrait un volume pour conter tous ses projets, tous ses plans, tous ses actes de munificenceses — ses dons, ses faiblesses et ses généreux oublis, ses colères, la multitude des choses auxquelles il s’intéressait, son jardinage, ses plantations, sa battellerie et ses voiliers, son ravissement en découvrant un vieux maçon qui savait construire un mur, mais ne savait ni lire ni écrire, son amour pour les animaux, les enfants, les femmes, ou très vieilles ou très jeunes, son activité moins inépuisable encore que sa générosité et sa puissance d’attraction et le dévouement qu’il inspirait à ses amis et à ceux qui l’entouraient. M. Collingwood écrit : « Il aime une infinité de choses, comme vous l’avez vu. Il diffère de tous les autres hommes que vous connaissez,