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Page:Joison - Le secret du cocu à roulettes ou le cadavre qui tue, 1915.djvu/60

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que la police avait tout découvert. Sans perdre de temps, il congédia ses domestiques et s’enfuit avec sa femme et son beau-frère, n’emportant que le compromettant cadavre à la main coupée. Se sachant traqué, il surveilla adroitement Lautrec. Il connut l’existence du sosie de Brenon. Une idée aussi lumineuse qu’audacieuse germa dans son esprit : il ne pouvait mieux se cacher que sous la personnalité d’Aubrant dont l’authenticité avait été reconnue par la police. Il observa, dans l’ombre, le malheureux négociant. Il apprit à imiter le son de sa voix — il avait le don de l’imitation poussé au suprême degré — puis, une nuit, après avoir éloigné Mme Aubrant, qu’il comptait dans la suite trompter ou terroriser, il assomma le sosie providentiel.