Page:Jolimont - Les mausolées français.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses pères[1], et lui-même prit soin d’élever à Rachel, morte en terre étrangère, un monument connu encore aujourd’hui sous le nom de colonne de Rachel[2]. Asa, descendant des rois de Juda, s’endormit avec ses ancêtres et fut déposé dans le sépulcre que lui-même s’était fait préparer dans la cité de David[3]. On connait ce tombeau célèbre, mis au nombre des sept merveilles, élevé par la tendre Artémise au roi Mausole, son époux ; et les fameuses pyramides du Caire ne furent, selon toute apparence, que d’immenses sépulcres destinés aux souverains de l’Égypte. Tel était encore le tombeau de Ninus[4], construit par Sémiramis, et celui qu’Achille consacra aux mânes de son ami Patrocle, dont Homère nous a conservé la description[5] ; et si nous parcourons les rives du Pausilippe, les bords de l’Averne, les plaines de la Campanie et tous les environs de l’ancienne capitale du monde, particulièrement les milles de la voie Appienne, nous y pourrons contempler encore ces pyramides, ces cippes, ces sarcophages a demi ruinée, jadis dédiés aux cendres des Virgile, des César, des Auguste, des Scipion, des Servilius, des Métellus, des Cicéron, etc. En quelle partie du monde, enfin, ne trouverions-nous pas de précieux vestiges des lieux consacrés au repos des mânes ?

  1. Gen., ch. 49, v. 30.
  2. Gen., ch. 35, v. 30.
  3. Chron. Chr. 16, v. 13 et 14.
  4. Fondateur de l’empire assyrien.
  5. Homère, Iliade, 23.