ment à l’État 100 et 200 millions au taux ordinaire ; les grandes villes peuvent prêter aussi. Chez ces mêmes nations il y a d’autres institutions que l’on appelle institutions de prévoyance : ce sont des caisses d’épargne, des caisses de secours, des caisses de retraite. L’État a l’habitude d’exiger que leurs capitaux, qui sont immenses, qui peuvent s’élever quelquefois à 5 ou 600 millions, soient versés dans le Trésor public où ils fonctionnent avec la masse commune, moyennant de faibles intérêts payés à ceux qui les déposent.
De plus, les gouvernements peuvent se procurer des fonds exactement comme les banquiers. Ils délivrent sur leur caisse des bons à vue pour des sommes de deux ou trois cent millions, sortes de lettres de change sur lesquelles on se jette avant qu’elles n’entrent en circulation.
Permettez-moi donc de vous arrêter : vous ne parlez que d’emprunter ou de tirer des lettres de change ; ne vous préoccuperez-vous jamais de payer quelque chose ?
Il est bon de vous dire encore que l’on peut, en cas de besoin, vendre les domaines de l’État.
Ah, vous vous vendez maintenant ! mais ne vous préoccuperez-vous pas de payer enfin ?