Aller au contenu

Page:Joly - Note sur l'enseignement agricole en France et à l'étranger.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 47 —

but : l’étude des pépinières, l’exposition des nouvelles variétés de fleurs ou de fruits, les meilleurs modes d’emballage et d’expédition de plantes, les tarifs de chemins de fer, etc.

La « Société pomologique américaine », fondée en 1848, compte plus de 400 membres et tient ses sessions, tous les deux ans, sur différents points du pays. À chaque session, il y a une exposition générale de tous les fruits des États-Unis, et des délégués de chaque État font un rapport spécial sur les variétés qu’ils cultivent, sur les maladies et les parasites des plantes, sur les meilleurs modes de taille et de plantation, enfin sur les meilleurs modes d’emballage, de dessiccation et de conservation des fruits.

Avant d’examiner les Sociétés particulières à chaque État, disons quelques mots du « Report on Forestry », publié en 1884 par le département de l’Agriculture à Washington. Là il n’existe pas encore d’école forestière proprement dite, mais le gouvernement attache la plus grande importance à la question, puisque dans un rapport de 1883, il évalue le produit des forêts à 700,000,000 de dollars.

Il existe une association spéciale sous le nom d’ « American Forestry Congress » qui a pour objet l’étude des plantations forestières, la conservation des forêts existantes et la statistique qui les concerne. Sa dernière réunion a eu lieu en septembre 1885 à Boston. Aux États-Unis, comme en Europe, les forêts diminuent et leur disparition entraîne non seulement un sérieux changement dans le climat, mais des inondations et la disparition de sources jadis intarissables ; on signale surtout la consommation immense qu’exigent l’exécution et l’entretien des 150,000 milles de chemins de fer actuels ; pour leur entretien seul, il faudrait une surface de plus de 16 millions d’acres de forêts ; dans un but de prévoyance, on a conseillé aux compagnies de chemins de fer qui possèdent de vastes terrains de chaque côté de leurs lignes, d’y planter les arbres nécessaires à l’entretien de la route.

Nous allons maintenant jeter un rapide coup d’œil sur l’enseignement agricole et horticole dans les divers États.

Constatons d’abord que le système d’éducation générale est