tatem > deintiet (fr. mod. dignité, mot savant); cognitam, cogn’tam > cointe.
Groupe ng + voyelle. Le g se maintient devant o, u accentués : angustiam, angọ́stiam > angoisse ; anguillam > anguille. Devant e accentué g forme avec n une n mouillée : plangentem > plaignant. Après l’accent, g disparaît à l’infinitif des verbes en -ángere, -ingere, plangere > plaindre; cingere > ceindre.
Gl a donné l mouillée. Ex. : vigilare, vig’lare > veiller; coagulare, cag’lare > cailler. Règle est un mot savant.
Groupe gu. Le traitement le ce groupe n’est intéressant que dans quelques mots d’origine germanique. Cf. infra, le traitement du w.
À l’intérieur des mots le groupe gu, précédé de n, se maintient sous forme de g dur (gu devant e, i) dans les mots d’origine latine : *linguaticum > langage; unguentum > onguent ; *sanguinum > sanguin.
Dans legua, d’origine celtique, le g tombe et l’u forme avec la diphtongue provenant de ę́ la pseudo-triphtongue ieu : d’où lieue.
Le mot d’origine germanique tregua a donné également trieue; mais u s’y est aussi consonifié dans la forme trieve, trêve.
I (J)
La prépalatale i[1] sera étudiée en partie à la fin du consonantisme. Ici nous ne nous occuperons que de son traitement à l’initiale, où elle devient j (g).
Ex. :
- iocum > jeu ;
- *iocare > jouer ;
- iacere (pron. yakẹ́re) > gésir ;
- *iuniciam > génisse ;
- iuniperum > genièvre.
- ↑ Prononcée en latin comme y dans yeux et non comme j dans jeu.