Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/110

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est moins beau, très fort et excellent pour fabriquer du carton ; associées avec de vieux chiffons, le papier est meilleur, d'une superbe blancheur, et convient surtout à l'imprimerie.

49. La faculté nutritive de la pomme de terre pour l'aliment du bétail n'est pas moins intéressante. Crue ou cuite, elle peut remplacer en totalité ou en partie les autres végétaux pour nos animaux domestiques. (Un boisseau par jour, dit Bosc, avec le foin qu'on jette dans le râtelier, nourrit très bien les bœufs destinés à la boucherie ; il en faut un peu moins pour les vaches, qui alors donnent du lait en abondance ; cette nourriture soutient également les chevaux à la charrue ; elle est convenable aussi pour les moutons à l'engrais, pour les boucs, les chèvres, qui profitent beaucoup, pour les cochons et les oiseaux de basse-cour ; les poissons même s'en nourrissent, il suffit de la leur jeter en boulettes dans les étangs et les viviers. »

Thaer et Peler pensent qu'il faut deux livres de cette racine pour équivaloir à une livre de foin ; Krantz estime qu'il n'en faut que 1,25. Dombasle, qui a formulé son opinion sur des faits positifs, au lieu de la déduire de probabilités très équivoques, pense qu'il faut, pour remplacer \ de foin, 1,73 de pommes de terre cuites, et 1,87 de crues. Au reste, la variété des plantes, l'espèce de bétail, l'année et l'époque des expériences suffisent au-delà pour concilier des opinions tant soit peu diverses.