Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/147

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traces d'altération plus avancées, sans qu'il soit possible de rien conclure ou des semences, ou des engrais. Dans l'ouest et le centre, les variétés rouges et celles qui sont ou très hâtives, ou très tardives, sont signalées comme ayant beaucoup moins souffert que les variétés dites de seconde saison, que l'on cultive généralement ; c'est précisément le contraire qui a été observé dans le nord-est, où la schaw, la hollande jaune et la truffe d'août notamment, ont présenté, dans la majeure partie des cas, beaucoup plus d'altération que la patraque jaune, la rouge ou faulqucmone, la violette, l'ox noble, etc. Dans certaines localités, la vitelotte a été fortement attaquée, tandis qu'elle est restée intacte dans d'autres. Aux environs de Versailles, le cornichon de Hollande est, de toutes les variétés, celle qui a été le plus affectée ; il y a eu plus de la moitié des tubercules de perdus, et ceux qui paraissaient sains, se flétrissaient d'abord, et s'altéraient ensuite plus ou moins. La pomme de terre commune, grosse, ronde, celle dont on obtient ordinairement la fécule, était très avariée, suivant les localités et les époques où elle avait été plantée ; dans quelques champs, la moitié de la récolte a été perdue, et un cinquième seulement dans d'autres. A Berlin et aux environs, l'influence des variétés de la pomme de terre a été extrêmement sensible. Voici en effet, d'après M. le professeur Munter, qui a étudié la maladie dans le nord de l'Allemagne, le tableau des