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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/174

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très bonne à manger, ce que j'ai mis hors de doute, ainsi que je le dirai plus loin (95). »

Comme on le voit, cet exposé résume en peu de mots l'altération des pommes de terre ; les principaux faits se trouvent en parfait rapport avec les idées des auteurs que nous avons déjà passés en revue, et avec ceux dont il nous reste à analyser les travaux. Je ferai connaître, en traitant de ces deux questions, mes expériences et mes opinions sur la cause de cette singulière maladie, ainsi que son influence sur l'alimentation des hommes et des animaux.

70. M. Payen continuant ses recherches sur l'altération spéciale des pommes de terre, a présenté une 4me note[1], dans laquelle il expose l'examen chimique qu'il a fait des parties malades et des parties saines d'un même tubercule, en opérant sur une pomme de terre blanche, volumineuse, d'une qualité en général peu riche de fécule, et récemment sortie d'une terre très humide. La portion corticale envahie, excisée pour l'expérience, sur une épaisseur de 7 millimètres, pesait 5 grammes 670 ; son poids, après dessication, était de 1 gramme. Une partie corticale saine, excisée de même épaisseur, un peu plus large, pesait 7 g. 700, et se réduisait à 1 g. 538. D'où l'on déduit en centièmes,

. Portion envahie Tissu sain.
Eau 82,36 80,02
Substance sèche 17,64 19,98
  1. Académie des Sciences de Paris, séance du 29 septembre.