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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/180

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raissent pas confirmer cette loi. Il a vu, en effet, dans beaucoup de cas où les fanes étaient mortes avant l’époque ordinaire, les tubercules parfaitement sains, tandis que dans d’autres où les fanes étaient encore entièrement vertes, plus d’un tubercule était attaqué. Dans les localités où la plante a le plus souffert, rarement les pieds malades ont offert plus de deux ou trois tubercules malades, et l’on a rencontré assez souvent des pieds parfaitement sains.

M. Payen[1] s’est livré à des expériences très ingénieuses pour connaître si la maladie peut s’introduire dans les tubercules sans l’intervention de leurs tiges aériennes et des racines, et si elle peut se transmettre des tubercules affectés aux tubercules sains. — Dix tubercules attaqués furent rangés sur un plateau autour de deux tubercules sains d’une autre variété, et dont un était coupé par un plan passant dans l’axe. Le plateau fut maintenu sous une cloche, dans un air presque saturé d’humidité, à une température de 20 à 28° centigrades.

Au bout de huit jours, on n’apercevait aucun signe de transmission ; quatre jours plus tard un changement s’était manifesté à la surface de l’axe des sections du tubercule coupé. Cette surface paraissait sèche et blanche comme de la fécule en poudre. Soumise à l’observation microscopique, la partie offrant l’aspect

  1. Académie des Sciences de Paris, séance du 22 septembre.