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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/209

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nément envahie et totalement affectée ; d’autres fois le mal a commencé dans un point, et a envahi le reste du champ avec plus ou moins de lenteur.

La marche de la maladie n’a pas été moins capricieuse sous le rapport des variétés, qui toutes n’ont pas été également atteintes, et parmi celles qui l’ont été, toutes ne l’ont pas été au même degré. Généralement, les hâtives n’ont rien eu, quand elles ont été rentrées ou mûres avant le phénomène ; les tardives seules ont souffert, à quelques exceptions près. Aux environs de Paris, la jaune ronde et la vitelotte ont été les plus malades ; la rouge l’a moins été. Dans tous les cas, c’est à peu près de cette manière que les progrès du mal se sont exercés en Savoie, relativement aux variétés de pommes de terre attaquées, excepté que, chez nous, la rouge est celle qui paraît avoir le plus souffert, I

92. C’est à tort qu’on a répandu l’idée que ce genre d’altération pouvait bien être une maladie nouvelle, prenant, pour ainsi dire, en Europe son droit de domicile ; c’est à tort qu’attribuant son développement à l’existence d’une espèce de champignon microscopique récemment acclimaté dans nos pays, on a regardé cette maladie comme une menace incessante de dévastation pour les récoltes futures. Les bons observateurs, ceux qui n’ont point étudié l’épidémie dans le silence du cabinet, mais au milieu des champs, considèrent les influences météorologiques si étonnantes de cette