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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/225

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tionné par M. Mongellaz, est un fait assez constant, même lorsqu'on donne aux animaux des tubercules sains en abondance. Dans ce dernier cas, la pomme, de terre est regardée comme un régime débilitant, et, généralement, il n'en faut pas donner plus de la moitié de la ration qui doit composer la nourriture journalière (105).

101. M. Hénon, secrétaire de la Société d'Agriculture de Lyon, cite un exemple[1] tiré de la pratique de M. de Rochefort, l'un des premiers éleveurs du Charollais, qui, pour utiliser les pommes de terre atteintes en grand nombre parla maladie, les a données à ses bœufs à l'engrais ; il a même forcé la dose, sans observer aucun effet fâcheux ; des cochons nourris avec des pommes de terre tachées, cuites, les ont mangées sans inconvénient.

102. La Classe d'agriculture de Genève a fait connaître, par une circulaire adressée aux cultivateurs du Canton, les premiers jours d'octobre, que loin de jeter les tubercules atteints, il fallait autant que possible les utiliser au plus tôt, en commençant par les plus malades qui seront donnés aux bestiaux. « Quelques membres de la Classe d'agriculture, est-il dit, ont constaté, par des expériences suivies depuis huit jours, que les pommes de terre malades, données en nourriture, cuites ou crues, même sans en ôter la partie

  1. Séance de cette Société, 10 octobre 1845.