Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/235

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que nous étudions en ce moment a été le sujet de travaux nombreux, dont les résultats satisfaisants doivent rassurer les agriculteurs, pour le cas où un semblable malheur viendrait à se montrer de nouveau. Quant aux moyens proposés pour remédier à la maladie et aux précautions à prendre pour en prévenir le retour, ils varient nécessairement, suivant la cause à laquelle on la rapporte. C'est ainsi que ceux qui croient à l'infection par un champignon parasite qui, seul, aurait déterminé l'altération du tubercule, ont conseillé des précautions dont l'effet est d'empêcher la conservation et la dissémination des séminules ou des spores de cette plante microscopique. M. Morren, de Liége, a donné sous ce rapport, une série de prescriptions toutes dirigées dans ce sens et dont voici un résumé succinct : i° quand les fanes sont décidément perdues, les faucher au plus vite et les brûler sur place en évitant de les agiter ; 2° brûler de même, par précaution, à la récolte, les fanes des pieds sains ; 3° quand les tubercules sont attaqués, les retirer de terre pour séparer et brûler ceux qui sont déjà malades, pour utiliser au plus tôt ceux qui sont encore sains ; 4° renouveler les pommes de terre en en faisant venir, pour l'année prochaine, des pays qui ont été entièrement épargnés cette année ; 5° dans le cas où l'on emploierait pour semence les tubercules du pays, les chauler par immersion dans un liquide formé de 25 kilog. de chaux, 1/8 de kilog. de sulfate