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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/240

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Ce moyen simple, à bon marché et tout-à-fait innocent, est-il dit, garantira les pommes de terre saines de toute pourriture, et arrêtera immédiatement la maladie chez celles qui sont déjà attaquées ; les pommes de terre saines ne perdent ni leur couleur, ni leur odeur, ni leur goût ordinaire ; celles qui sont destinées à servir de semences, sont complètement préservées. Le chlore détruit la pourriture et les champignons, s'il y en a ; il est ensuite neutralisé par la soude. »

112. M. Amoudruz, d'Annecy, qui s'occupe beaucoup d'agriculture, a conseillé l'emploi du gypse cuit et en poudre ; une coupe de cette substance peut conserver cinq coupes de pommes de terre. Voici ce procédé[1] :

« 1° On saupoudre de gypse, à une ligne d'épaisseur, le lieu de la cave ou sellier où l'on veut leur faire passer l'hiver.

2° On étend à deux ou trois pouces d'épaisseur, la moitié de la coupe de gypse, sur une aire ou plancher sec et propre.

3° On jette une pellée de gypse dans un seau d'eau ; on agite, ce qui forme un lait de gypse avec lequel on arrose les cinq coupes de pommes de terre.

4° On prend par pellées ces pommes de terre humectées, pour les étendre et rouler dans la demi-coupe

  1. Courrier des Alpes, 14 octobre 1845.