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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/250

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pouvoir juger de leur valeur relative. Pour atteindre ce but, j'ai préparé, la dernière quinzaine d'octobre, d'après les onze procédés suivants : tannée, chaux, chlorure de chaux, sel, cendre de chaux, sable pur, sable et charbon de bois en poudre, sable et cendre de chaux, gypse, infusion de suie et eau créozotée, j'ai préparé, dis-je, avec ces diverses substances, 500 livres de pommes de terre également altérées, puisqu'elles provenaient toutes du même champ ; ces onze tas de 500 livres ont été placés dans onze cases d'égale grandeur, formant une épaisseur de six pouces .environ, et ces cases sont toutes situées, à côté les unes des autres, dans l'orangerie du Jardin-des-Plantes, dont le fond est un sable peu humide, et dans l'intérieur de laquelle la température n'arrive jamais au degré de glace fondante. Enfin, pour servir de terme de comparaison, une douzième case, placée à la suite des précédentes, contient également 500 livres des mêmes pommes de terre, mais qui n'ont subi aucune espèce de préparation. Total des tubercules employés pour ces douze expériences, 60 quintaux. Ici au moins, comme il est facile de le voir, toutes les circonstances de l'opération étant égales, les résultats devront inspirer plus de confiance.

Un mois après l'exécution de ces divers procédés, j'ai remarqué que les pommes de terre placées dans le sable pur, le sable et le charbon, le sable et la cendre de chaux, étaient les mieux conservées ; elles étaient