Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/36

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roulés en produisent qui sont fort estimées par leur saveur.

Les imperfections du mode de culture employé dans diverses localités, en augmentant l'effet désastreux de la température excessivement humide de 1845 paraissent avoir exercé une influence incontestable sur la gravité du mal dont on s'est plaint. L'observation a démontré cette année que les cultures qui se trouvaient dans des conditions les plus favorables de sol et de préparation, avaient notablement moins souffert que celles qui étaient dans des circonstances contraires ; mais comme il n'est pas possible de consacrer partout à la pomme de terre le sol léger qu'elle préfère, on devra au moins s'attacher, avec plus de soin que par le passé, à donner aux autres natures de terre auxquelles on sera forcé de la confier, une préparation assez parfaite pour leur communiquer cet assainissement et cet ameublement, qui favoriseraient l'absorption ou l'évaporation de l'excès d'humidité qui a détruit cette année une partie de la récolte. Il faut surtout labourer profondément, afin de permettre aux racines de se développer aisément ; on facilite ainsi l'infiltration des eaux, et les tubercules ne sont pas altérés par un excès d'humidité. Ces façons préparatoires devront être d'autant plus minutieuses et soignées, que l'on aura à faire à des terres plus fortes et plus compactes, argileuses ou calcaires. Si quelques-unes de ces terres ne pouvaient ê