Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/42

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récolte de méteil ou seigle, le même agronome conseille d'opérer de la manière suivante : dans la quatrième année, immédiatement après la moisson, labourer et herser le champ avec beaucoup de soin ; puis, répandre de la graine de colza on toute autre destinée à être enfouie en vert. Ce travail, selon M. Ract, est une très bonne préparation pour la récolte qui doit suivre, et l'enfouissement du colza, un excellent engrais.

M. le comte Marin, secrétaire perpétuel de la Chambre de Commerce, a adopté dans ses vastes et belles propriétés de la Motte, l'assolement suivant, qu'il regarde comme supérieur à tout autre : 1° pommes de terre bien fumées ; 2° maïs ; 3° froment ; 4° trèfles dans le froment ; 5° froment ; 6° trèfles. —Disons que la nature du sol et autres circonstances analogues, rendent suffisamment compte de la différence qui existe relativement aux divers modes d'assolements que nous venons de citer.

Comme l'écobuage rend soluble une grande proportion d'éléments de fécondité, les céréales y poussent en paille, mais donnent peu de grains ; c'est donc la pomme de terre qu'il faut préférer dans cette dernière circonstance. Cette considération s'applique également à la culture des terrains tourbeux qu'on a écobués ou chaulés, car la pomme de terre doit toujours commencer les nouvelles rotations, et cela, parce qu'elle doit être considérée, moins pour son