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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/54

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se fait qu'une très petite quantité de la première. — II est des pays où l'hiver arrive assez tard pour permettre un ensemencement de pommes de terre après une récolte parvenue à maturité. Cela a lieu surtout après le colza, le lin, la navette. Cette facilité est loin d'être un privilége exclusif des climats méridionaux ; ce procédé est usité, non-seulement dans quelques parties du territoire français, mais encore en Hollande et en Belgique, ainsi que nous le verrons bientôt. Comme jusqu'à ce jour les pommes de terre précoces ont été généralement préservées de la maladie qui a attaqué cette année les tardives, sur une si grande surface, il importe de multiplier, autant que possible, la culture d'hiver, qui paraît offrir divers avantages lorsqu'elle est pratiquée dans des conditions convenables. Les Annales de la Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand (juin 1845), et le Mémoire de M. Ch. Morren, célèbre agronome belge, contiennent à ce sujet des documents que je m'empresse de reproduire ici, dans l'espoir qu'ils engageront sans doute quelques agriculteurs à entreprendre ce mode de culture, dont les avantages seraient, dans une circonstance comme celle où nous nous sommes trouvés naguères, d'apporter une heureuse modification dans les assolements, d'utiliser le terrain pendant l'hiver, et d'obtenir une récolte de pommes de terre plus