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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/91

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quatre ou cinq pouces de distance les unes des autres, sans y mettre de nouvel engrais ; on couvre ces tiges sur-le-champ, on les coupe ensuite à six pouces au-dessus du sol comblé, et l'on arrose, si le besoin l'exige.

En 1887, ayant mis en pratique ce procédé, je fus, le i2 octobre suivant, agréablement surpris, en arrachant mes pommes de terre, de trouver à chaque tige de quatre à sept tubercules, ayant leur grosseur ordinaire, et d'une consistance assez ferme pour se conserver jusqu'au printemps suivant.

Par ce moyen bien simple, l'on peut économiser la moitié des semences, la moitié du terrain qui leur est destiné, et la moitié de l'engrais, puisque, sur une étendue de 50 toises ensemencées, l'on peut avoir autant de pommes de terre qu'avec une étendue de 100 toises. (Courrier des Alpes, 15 novembre 1845.)

Ce procédé paraît être connu depuis longtemps ; mais, s'il réussit, il peut être très utile dans une année où, comme celle-ci, la pénurie des semences pourrait se faire vivement sentir.

En Allemagne, où des altérations diverses attaquent les récoltes de pommes de terre depuis plusieurs années, presque tous les savants appelés à rechercher les causes du mal, ont placé en première ligne l'usage de planter des morceaux de pommes de terre au lieu de tubercules entiers. Les circonstances actuelles