Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/90

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plus vigoureux, chez une plante qui a une force étonnante de végétation.

Quelque temps après, on recommence la même mutilation ; et si la plantation est très tardive, il n'est que trop ordinaire de revenir une troisième fois à la charge. Enfin, on craint qu'il reste trop de vie à ces tubercules épuisés ; on les coupe en morceaux, et l'on confie à la terre ces tristes restes d'une végétation presque éteinte. La première dégermination de la pomme de terre lui fait perdre plus du quart de son produit ; la seconde, à peu près la moitié, et la troisième, les trois quarts, ou la presque totalité[1]. »

35. Enfin, M. L. Mollot, notaire à Chamoux, a proposé un moyen de multiplier les pommes de terre en plantant les tiges, après avoir enlevé les tubercules qui les ont produites. « Ce procédé, dit M. Mollot, que j'ai pratiqué moi-même en 1887 et quelques unes des années suivantes, et qui m'a très bien réussi, consiste à arracher, vers les premiers jours de juillet, les pommes de terres dites printannières. Après avoir enlevé tous leurs tubercules, l'on met, dans de nouveaux sillons pratiqués au même endroit que les autres, les tiges que l'on place à

  1. Observations sur la culture de la pomme de terre, par M. le comte Maria — Annales de la Société Royale d'Agriculture de Savoie, tome 1, page 375.