Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 10.djvu/208

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ou est la constante arbitraire. Sa dérivée relative à sera

laquelle donne

et l’équation primitive devient, par la substitution de cette valeur,

la même que nous venons de trouver.

Il est facile de voir, par l’expression générale de que non seulement cette expression devient en vertu de l’équation primitive singulière, mais que les expressions des fonctions suivantes deviendront aussi en les réduisant d’abord en simples fonctions de tirées de l’équation proposée, et substituant ensuite la valeur de en donnée par l’équation primitive singulière.

On peut regarder cette propriété de l’équation primitive singulière comme son vrai caractère distinctif ; et l’on peut se convaincre d’ailleurs que son existence dépend, en effet, de ce que les valeurs des fonctions des ordres supérieurs à la proposée demeurent indéterminées.

Car, si ces valeurs ne devenaient pas indéterminées dans le cas de l’équation primitive singulière, on pourrait, dans ce cas même, employer la formule générale donnée dans la Leçon XII

dans laquelle sont les valeurs qui répondent à et la quantité qui est la constante arbitraire, recevrait alors une valeur particulière dépendante de cette équation ; de sorte que la valeur de en au lieu d’être une valeur singulière, ne serait plus, contre l’hypothèse, qu’un cas particulier de la valeur générale.

Il arrive donc ici ce qui a lieu dans les formules générales, lorsqu’il