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tians analytiques[1], que, par rapport à une surface quelconque dont on a l’équation en les expressions précédentes des quantités donnent également les éléments du plan tangent de la surface au point qui répond aux coordonnées d’où il suit que deux surfaces qui, pour les mêmes coordonnées, auront aussi les mêmes valeurs des fonctions dérivées et se toucheront nécessairement au point qui répond à ces coordonnées, puisqu’elles auront l’une et l’autre le même plan tangent.

Cela posé, l’équation primitive complète

dans laquelle et sont des constantes arbitraires, représente une surface dont la nature et la position dépendent de ces constantes ; en sorte qu’en faisant varier ces constantes la surface variera aussi successivement.

Or, si l’on fait

et qu’on détermine en fonction de de manière que les deux équations dérivées restent les mêmes que si ne variait pas, ce qui donne l’équation primitive générale, il est visible que cette équation représentera une surface tout à fait différente, mais qui aura, en chaque point, le même plan tangent que si la quantité demeurait constante, puisque les expressions des quantités et restent les mêmes. Donc cette surface sera touchée en chaque point par la surface de l’équation primitive complète qui répond à

et où aura une valeur constante déterminée par l’équation

qui est la condition de l’équation primitive générale, les valeurs de

  1. Œuvres de Lagrange, t. IX.