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SECONDE PARTIE. — SECTION VIII.

ordinairement, et qui a lieu toutes les fois qu’après avoir éloigné le pendule de la verticale par l’angle on le laisse retomber sans lui donner aucune impulsion ; mais, pour peu que le pendule reçoive une impulsion dans une direction qui ne rencontre pas la verticale, il fera des oscillations en forme de mouvement conique, et l’angle ne sera pas nul.

Dans ce cas, si l’on suppose aussi que les angles et soient très petits, et qu’on néglige dans une première approximation les quantités très petites du second ordre, on aura

donc

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et sera l’angle à la verticale compris entre deux sommets consécutifs de la courbe. Donc, si le rapport de à est rationnel, l’angle aura un rapport de nombre à nombre à l’angle de deux droits, et la courbe décrite par le pendule ne sera formée que d’un certain nombre de spires qui reviendront les mêmes ; dans le cas contraire, la courbe sera une espèce de spirale continue. Mais ces conclusions ne sont qu’approchées, et, pour avoir des résultats plus exacts, il faudra pousser l’approximation plus loin, au moyen des séries que nous avons données.

Ce problème a été résolu anciennement par Clairaut, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, de l’année 1735, mais d’une manière moins complète ; et les résultats approchés que nous venons de trouver s’accordent avec les siens, en faisant dans l’expression de et dans celle de

  1. Cette formule est inexacte. M. Bravais, qui m’a fait remarquer cette inadvertance de Lagrange, m’a remis le calcul rectifié, que nous reproduisons à la fin du Volume.

    (J. Bertrand. )