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SECONDE PARTIE. — SECTION XI.

Lorsque les vitesses initiales sont produites par une impulsion quelconque sur la surface du fluide, comme par l’action d’un piston, on peut démontrer que doit être intégrable dans le premier instant. Car il faut que les vitesses que chaque point du fluide reçoit en vertu de l’impulsion donnée à la surface soient telles que, si l’on détruisait ces vitesses en imprimant en même temps à chaque point du fluide des vitesses égales et en sens contraire, toute la masse du fluide demeurât en repos ou en équilibre. Donc il faudra qu’il y ait équilibre dans cette masse, en vertu de l’impulsion appliquée à la surface et des vitesses ou forces appliquées à chacun des points de son intérieur ; par conséquent, d’après la loi générale de l’équilibre des fluides (Ire Partie, Sect. VII, art. 19), les quantités devront être telles que soit une différentielle exacte. Ainsi, dans ce cas, la même quantité devra toujours être une différentielle exacte dans chaque instant du mouvement.

19. On pourrait peut-être douter s’il y a des mouvements possibles dans un fluide, pour lesquels ne soit pas une différentielle exacte.

Pour lever ce doute par un exemple très simple, il n’y a qu’à considérer le cas où l’on aurait

étant une constante quelconque. On voit d’abord que, dans ce cas, ne sera pas une différentielle complète, puisqu’elle devient qui n’est pas intégrable ; cependant l’équation (L) de l’article 15 sera intégrable d’elle-même, car on aura

et toutes les autres différences partielles de et seront nulles ; de sorte que l’équation dont il s’agit