Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 12.djvu/375

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
367
NOTES.

vertu des forces qui les sollicitent et de la vitesse acquise au commencement de cet instant.

» L’énoncé précédent revient à dire que les positions qu’ils prendront seront, parmi toutes celles que permettent les liaisons, celles pour lesquelles la somme

sera un minimum.

» L’équilibre est un cas particulier de la loi générale ; il aura lieu lorsque, les points étant sans vitesse, la somme

sera un minimum, ou, en d’autres termes, lorsque la conservation du système dans l’état de repos sera plus près du mouvement libre que chacun tend à prendre que tout déplacement possible qu’on imaginerait. La démonstration du principe se fait facilement comme il suit :

» La force qui sollicite le point pendant l’instant est évidemment composée : 1o d’une force qui, s’adjoignant à l’effet de la vitesse acquise, mènerait le point de en 2o d’une force qui, prenant le point au repos en le ferait, dans le même temps, parvenir de en Ceci s’applique évidemment aux autres peints.

En vertu du principe de d’Alembert, les points seraient en équilibre s’ils se trouvaient, dans les positions sous l’influence des secondes forces ci-dessus mentionnées qui agissent suivant et sont proportionnelles à ces petites lignes. Il faut donc, d’après le principe des vitesses virtuelles, que la somme des moments virtuels de ces forces soit nulle pour tous les déplacements compatibles avec les liaisons, ou mieux, que cette somme ne puisse jamais devenir positive.

» Soient donc des positions que les points puissent prendre sans violer les liaisons du système, et les angles que font respectivement avec il faut que

soit nul ou négatif.

» Mais il est clair que l’on a