Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/129

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
123
DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

M. le comte de Redern un paquet qui contenait une Lettre pour vous. Le délai de son départ me permet de vous adresser encore celui-ci. Vous y trouverez deux exemplaires de mon troisième Mémoire sur les verres optiques, un pour vous et un pour M. de Castillon, que je vous prie de lui faire remettre de ma part. Vous y trouverez aussi deux exemplaires d’un nouvel Ouvrage de M. de Condorcet, un pour vous, qu’il me charge de vous faire parvenir, et l’autre pour l’Académie, à laquelle il vous prie de le présenter.

Je me trouve toujours assez bien du régime que je suis et dont je vous ai parlé dans ma Lettre du 20 au 21 de ce mois-ci, qui est dans l’autre paquet ; je dors et digère mieux ; cependant j’ai eu, il y a quelques jours, un assez violent débordement de bile qui heureusement n’a point eu de suite. Adieu, mon cher ami ; M. Mettra m’a annoncé un paquet de vous que j’attends avec grande impatience. Dites, je vous prie, à M. Bitaubé que je lui écrirai au premier jour, si je ne l’ai pas encore fait quand vous recevrez cette Lettre. Iterum vale et me ama. Mes compliments à MM. Thiébault, Formey, etc., et à tous ceux qui veulent bien se souvenir de moi.

À Monsieur de la Grange, à Berlin.

60.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 6 décembre 1768.

Mon cher et illustre ami, j’ai remis à M. Mettra une longue Lettre pour vous, que je ne doute pas qu’il ne vous ait rendue à son arrivée à Paris ; cependant, comme il y a près de six mois que je n’ai reçu de vos nouvelles et que je ne sais à quoi attribuer un si long silence, je