Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/152

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pour cet objet aucun de vos Mémoires. Vous les ferez imprimer quand vous voudrez et quand vous le pourrez. Cependant, si le Volume de 1763 n’était pas fort, il n’y aurait pas, je crois, grand inconvénient à les y mettre, avec leur date bien entendu, puisque je vois dans vos Volumes de 1762 et autres des Mémoires lus à la fin de 1768. Au reste, je m’en rapporte là-dessus entièrement à vous, et je trouverai bien tout ce que vous ferez.

Je crois qu’en effet M. Bernoulli n’aura rien à répondre à mes nouvelles remarques. Vous êtes étonné que j’aie la patience de revenir si souvent aux mêmes objets. Ce n’est que par ce moyen que j’ai pu faire en ma vie quelque chose de passable, car il n’est pas trop dans la nature de mon esprit de m’occuper de la même chose fort longtemps de suite ; je la laisse bientôt, mais je la reprends ensuite autant de fois qu’il me vient en fantaisie, sans me rebuter, et, pour l’ordinaire, cette opiniâtreté éparpillée me réussit, lorsque souvent je n’aurais rien gagné par une opiniâtreté trop longtemps continue. Je pourrai bien, par exemple, vous envoyer encore dans quelque temps des remarques nouvelles sur le problème des tautochrones, supposé que je puisse tirer parti de quelques nouvelles vues que j’ai à ce sujet.

Je vous suis très-obligé des remarques que vous me communiquez sur mon cinquième Volume ; elles me paraissent mériter attention ; cependant, à vue de pays, je ne les crois pas sans réponse, au moins pour la plupart. Mais, comme je n’y ai pas encore pensé suffisamment, je vous en parlerai une autre fois.

Je ne me rappelle pas exactement ce que j’ai dit sur la formule

que vous assignez, dans les Mémoires de Turin de 1762-1765, pour l’intégrale de l’équation

Cependant il me paraît, en effet, que cette formule n’est qu’une inté-