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75.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 2 février 1770.

J’ai reçu, mon cher et illustre ami, vos deux paquets contenant, l’un des Recherches sur les lunettes achromatiques pour notre Académie, à laquelle j’aurai l’honneur de les présenter au premier jour, et l’autre les Mémoires de MM. Fontaine et de Borda sur la méthode de maximis et minimis, votre Mémoire sur différents théorèmes de Calcul intégral et l’Ouvrage du P. Frisi sur la théorie de la Lune ; je vous en remercie de tout mon cœur, et je vous prie de vouloir bien aussi témoigner ma reconnaissance au P. Frisi et au chevalier de Borda. J’ai communiqué à MM. Lambert et Beguelin l’article de votre Lettre du 18 décembre qui les regarde ; ils sont très-sensibles à vos bontés, et ils m’ont chargé de vous témoigner combien ils sont reconnaissants des bons offices que vous leur avez rendus auprès du Roi. Le dernier (M. Beguelin) me marque à ce sujet dans un de ses billets « que c’est tout ce qu’il avait à souhaiter, qu’il n’était question que de détruire des impressions étrangères qui pouvaient lui être peu favorables, que, cela fait, tout ce qu’on ajouterait serait suspect, à moins que l’occasion n’en fût très-naturelle et qu’on en profitât bien sobrement ».

Comme vos Recherches sur les lunettes l’intéressent particulièrement, j’ai cru devoir les lui communiquer ; il m’a dit qu’il en était très-satisfait, et il a même fait par-ci par-là quelques remarques dont il pourra vous faire part si vous le souhaitez et s’il en trouve l’occasion. Il m’a remis en même temps un exemplaire imprimé de son second Mémoire sur la perfection des lunettes[1], pour que je vous le fasse parvenir

  1. Remarques détachées sur la perfection réelle des lunettes dioptriques, inséré dans les Mémoires de l’Académie de Berlin de 1769 (p. 3-56). Le premier Mémoire (Nouvelles recherches pratiques sur les aberrations des rayons réfractés et sur la perfection des lunettes) avait paru dans le Volume de 1762 (p. 343-416).