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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

de sa part ; le Volume dont il fait partie ne devant paraître qu’après Pâques, je le joindrai au Volume de 1767, que vous n’avez point reçu par l’inadvertance de M. Formey, dont je suis très-fâché. M. Bitaubé s’est chargé de me procurer une occasion de vous faire ces envois par le moyen du secrétaire de l’envoyé de France, avec qui il est un peu lié. En attendant, M. Formey, à qui j’ai fait des plaintes de sa petite étourderie[1], m’a dit qu’il vous serait très-obligé de demander à M. de la Condamine s’il a reçu le Volume que vous avez maintenant double, et de le lui remettre de sa part au cas que ce Volume lui manque ; sinon vous pouvez le remettre à M. Mettra, pour qu’il le fasse parvenir à M. Formey par le premier envoi qu’il aura occasion de lui faire.

Je suis au désespoir que le paquet que j’ai fait adresser à M. Briasson ne vous ait pas encore été remis ; j’en ai fait quelques reproches à M. Bourdeaux, qui s’est chargé de ce paquet, et il m’a fait voir une Lettre de M. Briasson dans laquelle il lui marque que le paquet en question est resté Strasbourg, chez Mirille et Perin père et fils, faute d’occasion pour le faire parvenir à Paris. Je ne comprends rien à cela, d’autant plus que je m’étais engagé avec M. Bourdeaux à payer les frais jusqu’à Paris ; au reste, je me flatte que vous l’aurez reçu à l’heure qu’il est, à moins que le diable ne l’ait effectivement emporté. J’espère aussi que vous aurez reçu le deuxième Volume du Calcul intégral d’Euler, dont l’envoyé de France a bien voulu se charger. J’aurai soin de vous envoyer les autres Ouvrages d’Euler à mesure qu’ils paraîtront et même les Commentaires de Pétersbourg, si vous le souhaitez. Je serais au désespoir que vous fissiez la moindre façon avec moi, et je vous demande comme la grâce la plus flatteuse de me procurer quelque occasion de vous servir.

Vos théorèmes de Calcul intégral me paraissent très-beaux, et je suis fort curieux d’en voir les démonstrations ; en attendant, j’essaye de les trouver moi-même, pour m’exercer sur cette matière aussi difficile qu’importante.

Il faut maintenant que je vous dise un mot du Mémoire de M. Fon-

  1. Voir plus haut, P. 157.