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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

quelque chose qui ne me paraisse pas indigne d’être soumis à votre jugement, j’aurai l’honneur de vous en faire part. Je vous entretiendrai aussi, si vous me le permettez, de quelques idées qui me sont venues touchant les autres matières dont nous avons causé à Paris.

Adieu, mon cher Monsieur, portez-vous bien et conservez-moi votre précieuse amitié, que je regarde comme le principal avantage que mon voyage de France m’ait procuré. Je vous aime, autant que je vous estime, et c’est dans ces sentiments que je serai toujours,

Monsieur,
Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
De la Grange.

P.-S. — Je suis impatient de voir votre Ouvrage sur l’Optique.

À Monsieur d’Alembert, à Paris, rue Michel-le-Comte.

7.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 6 août 1764.

Vous recevrez, mon cher et illustre ami, par la première occasion qui pourra se trouver, le troisième Volume de mes Opuscules. Je l’ai fait remettre à l’Intendant de M. l’Ambassadeur de Sardaigne[1]. Comme il fourmille de fautes d’impression, j’en ai corrigé la plupart de ma main pour vous en épargner la peine, mais je ne doute pas qu’il n’en reste encore un grand nombre. Vous trouverez dans cet Ouvrage peu de chose qui puisse vous intéresser, mais la matière ne comporte pas mieux, à ce que je crois du moins. J’aimerais mieux vous entrete-

  1. Le bailli Solar de la Breille, ambassadeur de Sardaigne en France de 1758 à 1765.