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pourvu qu’on mette dans cette série à la place de après avoir exécuté les différentiations indiquées, en y prenant pour constant.

Adieu, mon cher et illustre ami tachez de faire provision de santé dans votre voyage, et n’oubliez pas surtout les habitants du Nord, dont vous n’êtes pas moins admiré et aimé que de ceux du Midi.


84.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 6 septembre 1770.

Je pars incessamment, mon cher et illustre ami, pour tâcher de rétablir ma santé. Je vais d’abord à Lyon, et de là, suivant l’état où je me trouverai, je me déterminerai, soit à aller en Italie, soit à passer simplement une partie de l’hiver ou l’hiver entier en Provence, car les avis de mes amis sont partagés à ce sujet. Je ne recevrai probablement de vos nouvelles de longtemps, à moins que vous n’ayez déjà répondu à ma dernière Lettre et que je ne reçoive cette réponse avant mon départ, qui sera au plus tard le 15 et plus tôt si je puis. Le marquis de Condorcet veut bien être mon compagnon de voyage c’est une grande consolation et une grande ressource pour moi.

Quoique nos Mémoires de 1768 n’aient pas encore paru et ne doivent paraître qu’à la fin de l’année, je vous envoie avant mon départ ce qui peut vous y intéresser le plus. Je remets ce paquet à M. Métra, qui se chargera de vous le faire parvenir sans frais. J’ai reçu par M. Formey le Volume de l’Académie de 1763 ; ainsi ne me l’envoyez point. Mais vous pourrez toujours m’adresser à Paris, en mon absence, ce que vous jugerez digne de mon attention ; je serai bien aise de retrouver tout cela à mon retour, car j’espère enfin pouvoir encore m’occuper de Géométrie, si le voyage réussit à affermir ma tête.