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CORRESPONDANCE

précédente ; aussi cette méthode donne exactement, suivant le degré de l’approximation, le mouvement de l’apogée et la valeur des autres équations. Je vous en entretiendrai une autre fois, si vous le souhaitez ; en attendant, je vais vous remercier par avance du présent que vous m’avez annoncé[1]. Je l’attends avec impatience, car c’est une matière dans laquelle je suis tout à fait étranger, et je vous promets bien d’en faire mon profit. Je suis charmé que mes Recherches sur la libration de la Lune aient pu mériter votre approbation ; je la regarde comme la plus grande récompense de mes travaux. Je verrai avec tout le plaisir et toute la déférence possibles les remarques que vous y avez faites ; mais je ne veux point que vous m’en fassiez part que votre santé ne soit bien rétablie. La mienne est toujours bonne, quoique j’aie un peu maigri depuis que je suis ici. J’attends toujours l’effet des promesses du Roi, mais il n’en est pas comme César était : Ad pœnas lentus, ad præmia velox. Adieu, mon cher et illustre ami ; je serai toute ma vie, avec les sentiments d’estime, d’amitié et de reconnaissance que vous m’avez inspirés,

Votre
De la Grange.

9.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 16 octobre 1764.

Ma santé, mon cher et illustre ami, est beaucoup meilleure, grâce au régime que j’observe et aux remèdes que je ne fais point. Je me regarde même comme guéri, mais j’observe encore beaucoup de régime jusque dans l’étude ; c’est ce qui fait que j’ai tardé si longtemps à vous

  1. Le troisième Volume des Opuscules mathématiques.