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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

cours ; mais il est évident qu’il les a faites en tâtonnant les observations et en se corrigeant d’après elles.

Vous ferez à merveille de nous envoyer une pièce pour le prix ; vous m’avez bien l’air d’avance de rafler le prix double que nous devons donner ou, au pis aller, si vous avez besoin de temps pour perfectionner votre travail, d’emporter le prix triple en 1774. Si M. Dutens est encore à Berlin, faites-lui, je vous prie, mille compliments de ma part. Je reverrai avec grand plaisir le marquis Caraccioli, et avec bien plus de plaisir encore s’il me procure bientôt celui de vous embrasser. Adieu, mon cher ami ; ayez bien soin de votre santé et conservez-vous pour la Géométrie et surtout pour moi, qui vous aime comme je vous estime c’est tout dire. J’attends les Volumes de l’Académie par la première occasion. Mes compliments à MM. Bitaubé, Thiébault, et mes respects à l’Académie.

À Monsieur de la Grange,
directeur de la Classe mathématique de l’Académie royale
des Sciences, à Berlin.

91.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 1er juin 1771.

Mon cher et illustre ami, j’ai reçu à la fois votre Lettre du 21 avril et votre paquet du 14 février contenant l’Hydrodynamique de M. Bossut je vous remercie de tout mon cœur de l’une et de l’autre ; je vous suis surtout fort obligé de m’avoir fait connaître cet excellent Ouvrage, que j’ai lu avec autant de satisfaction que de fruit et qui a beaucoup augmenté en moi l’estime que j’ai depuis longtemps pour le mérite de l’auteur. Si vous avez occasion de le voir, voudriez-vous avoir la bonté