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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

plication au problème de Kepler dans le Volume de 1769[1]. Vous trouverez, au reste, dans ce même Volume, tous les écrits que vous m’avez envoyés sur les verres optiques, et vous pouvez compter sur la même exactitude de ma part à faire imprimer tout ce dont vous voudrez bien honorer notre Académie. Je suis presque sûr de pouvoir envoyer quelque chose pour le prix de la Lune. Je crois qu’on peut adresser directement les paquets à M. de Fouchy et qu’il n’est pas nécessaire qu’ils lui soient remis francs de port ; si cela était, vous m’obligeriez très-fort de m’en avertir à temps. Il est vrai que je pourrais envoyer le paquet à M. Métra, en lui faisant rembourser par les Michelet les frais de port ; mais je ne voudrais pas m’y embarquer sans nécessité, car quelqu’un qui a eu autrefois occasion de lui adresser un paquet, pour qu’il le fit parvenir franc de port à sa destination, m’a dit qu’il en avait fait monter les frais à une somme exorbitante. Voulez-vous avoir un petit échantillon de la manière dont ces messieurs arrangent les choses ? Vous lui avez remis votre paquet à la moitié de février, comme je le vois par votre billet ; je ne l’ai reçu qu’à la fin de mars, et l’on m’a fait payer 2 écus et 16 gros pour le port, qui font plus de 10 livres, argent de France. Je vous prie cependant de ne lui en rien dire, car il n’en serait ni plus ni moins seulement il se fâcherait peut-être contre moi et me le garderait ; au reste, je serais bien aise de savoir si mes Lettres vous sont remises franches de port ou non c’est un article sur lequel j’ai quelque intérêt d’être éclairci. Quant aux envois que vous pourrez avoir occasion de me faire par la suite, je crois qu’il vaudra toujours mieux se servir de la voie de quelque libraire, comme Briasson ou autres ; je crois, par exemple, que Panckoucke est en grande liaison avec notre libraire Bourdeau, à qui il fait souvent des envois considérables. Adieu, mon cher et illustre ami ; portez-vous bien et aimez-moi comme je vous aime ; je vous embrasse de tout mon cœur.

P.-S. — La petite balle dont je vous ai parlé a été adressée à M. de

  1. Le Mémoire est intitule Sur le problème de Kepler, année 1769, p. 167-203. Voir Œuvres, t. III, p. 113-141.