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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/208

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la Lande, à qui vous pouvez en demander compte au cas qu’elle ne vous ait pas encore été remise ; elle contient, outre les Ouvrages dont je vous ai déjà parlé, un exemplaire des Tables de M. Lambert[1]. Qu’est-ce que c’est qu’un Traité du Calcul intégral, de M. Fontaine, qui paraît à Paris ?


92.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, le 14 juin 1771.

Mon cher et illustre ami, j’ai lu à l’abbé Bossut l’article de votre Lettre qui le regarde ; il m’en a paru très-touché ; il m’a chargé de vous faire mille compliments et remercîments de sa part, de vous assurer de toute son admiration pour vos talents et pour vos Ouvrages, et de vous dire combien il est flatté du suffrage que vous accordez à son Hydrodynamique. À propos de cette petite explication, je ne sais à quel propos M. de Castillon se plaint de vous ; il me mande que vous n’êtes pas facile à vivre ; je lui réponds que je ne m’en suis jamais aperçu, et qu’au contraire je n’ai jamais vu en vous que beaucoup de douceur et d’honnêteté. Comme je le crois malheureux, je crains que, par une suite presque nécessaire, il ne soit mécontent de tout le monde.

M. de Lalande n’a point encore reçu la balle de livres que vous m’annoncez, et que j’attends avec impatience. Mon premier soin sera de prendre du moins une idée de ce que vous avez mis dans les nouveaux Volumes, car ma tête ne me permet toujours qu’une très-faible application. Je m’occupe cependant d’un moment à l’autre de la théorie des fluides et de quelques autres recherches légères. À propos de cela, je vous serais très-obligé de lire à votre loisir le Mémoire du chevalier de Borda, qui est dans notre Volume de 1766, sur le mouvement des fluides

  1. Zulage zu den logarithmischen und trigonometrischen Tabellen, Berlin, 1770, in-8o.