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Quoi qu’il en soit, je m’adresserai désormais à Briasson ou à quelque autre libraire, par exemple à Panckoucke, que je connais beaucoup, car, en vérité, cette juiverie n’est pas supportable. Adieu, mon cher et illustre ami, je vous embrasse de tout mon cœur ; conservez-vous pour la Géométrie et surtout pour moi.

P.-S. — M. de Lalande me mande à l’instant que la balle est arrivée, qu’elle est à la chambre syndicale[1] et que nous l’aurons demain samedi ainsi je ne pourrai vous en parler que dans ma première Lettre.

À Monsieur de la Grange,
directeur de la Classe mathématique de l’Académie royale des Sciences
et Belles-Lettres, à Berlin
.

93.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 10 août 1771.

Je profite, mon cher ami, du départ de M. d’Arget[2] pour vous envoyer ce paquet. J’ai reçu les deux Volumes de 1768 et 1769. Je vous en remercie, ainsi que du Volume d’Euler, dont je crois vous avoir déjà accusé la réception. J’ai en ce moment un si grand mal de tête que je ne puis vous en dire davantage. Je vous embrasse de tout mon cœur.

D’Alembert.

  1. À la chambre syndicale de la Librairie.
  2. Le chevalier d’Arget, après avoir été secrétaire du marquis de Valori, envoyé de France à Berlin, fut secrétaire et lecteur de Frédéric II. Il quitta Berlin en 1752, devint, à Paris, l’intendant de l’École militaire, puis ministre des évêques de Liège et de Spire près la cour de Versailles : On trouve des Lettres de lui ou à lui adressées dans la correspondance de Voltaire et dans celle de Frédéric II.