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pour lesquelles j’ai une extrême aversion. Vous jugez bien que je n’ai pas manqué de laver un peu la tête à mon homme et de lui faire sentir qu’il est impossible de pouvoir à la fois honnêtement servire Deo et Mammonæ.

Je vous remercie de l’offre obligeante que vous me faites de m’envoyer l’Ouvrage du P. Boscovich. Comme M. Bernoulli en a fait l’acquisition pour la bibliothèque de l’Observatoire, je le lui ai emprunté et je l’ai tout parcouru ces jours derniers. Je crois que vous n’aurez pas eu de peine à répondre à l’auteur de la note de la page 450. Son paralogisme consiste, suivant moi, dans l’argumentation a minori ad majus qu’il emploie page 453, car il n’a pas observé que l’expression générale de l’ellipsité (en faisant ), page 451, ne peut à la vérité devenir négative, lorsque tant que le dénominateur est positif, condition nécessaire pour le rétablissement de l’équilibre, mais qu’elle peut très-bien le devenir quand n’est pas nul, car, prenant négatif et égal à il suffira que et de sorte qu’il n’y aura qu’à prendre en sorte que ou bien d’où l’on voit que peut être aussi positif. Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous embrasse de tout mon cœur.


98.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 8 novembre 1771.

Mon cher et illustre ami, je suis très-flatté du suffrage que vous voulez bien accorder à mes recherches sur le Calcul intégral ; je les aurais