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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

si cette mort produira quelque changement dans votre situation. Si elle en devient meilleure, j’en serai fort aise. Adieu, mon cher et illustre ami, je vous félicite de tout mon cœur de vos succès si bien mérités, et je vous embrasse avec toute la tendresse de l’amitié.

N.-B. — C’est un médecin nommé Hérissant[1], très-plat sujet et très-méchant b……, qui a donné sa voix à un anatomiste peu connu, nommé Camper[2], pour avoir le plaisir d’être seul contre tous. Vous avez perdu là un grand suffrage.

À Monsieur de la Grange, directeur de la Classe mathématique
de l’Académie royale des Sciences et des Belles-Lettres de Prusse, à Berlin.
(En note : Répondu le 2 juin.)

106.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 2 juin 1772.

Je ne veux ni ne dois, mon cher et illustre ami, attendre la confirmation ou la cassation de mon élection pour vous témoigner combien je suis sensible à l’honneur que je viens de recevoir de votre illustre Académie, et surtout combien je suis reconnaissant des soins que je sais que vous vous êtes donnés pour moi à cette occasion. Je vous supplie de remercier de ma part et d’assurer de ma plus vive reconnaissance ceux de vos confrères qui ont bien voulu m’honorer de leurs suffrages, et surtout MM. Cassini, Lemonnier et Lalande, que j’estime particulière-

  1. François-David Hérissant, né à Rouen en 1714, associé (1755), puis pensionnaire (1769) de l’Académie des Sciences, mort le 21 août 1773.
  2. Pierre Camper, dont d’Alembert parle ici avec un peu trop de dédain, devint, en 1785, associé étranger de l’Académie des Sciences. Né à Leyde le 11 mai 1722, il mourut à la Haye le 7 avril 1789.