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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

il n’y a d’ailleurs rien d’offensant pour personne. Ainsi vous ne serez compromis en aucune manière. Mais ce jésuite est si insolent et a si bonne opinion de lui, que je n’ai pas été fâché de multiplier les coups de massue que je lui donne.

Je vous avais mandé, il y a quelque temps, que le caissier ou secrétaire de M. de Buffon, notre trésorier, m’avait demandé 48 livres de droit sur votre prix, que je lui avais données, en lui disant que cela me paraissait exorbitant. Il a sans doute eu des remords, car il m’a rendu 24 livres, que j’ai remises à M. de la Lande ; il a dû charger M. Bernoulli de vous les remettre de sa part. Je suis fâché que vous n’ayez pas eu franc l’argent de votre prix ; mais, malgré les frais, j’ai mieux aimé, et pour cause, qu’il fût entre vos mains que dans la caisse de l’Académie.

Je ne sais si vous pourrez démêler les lignes dans les figures croquées que je vous envoie, mais je n’en ai pas d’autres en ce moment.

Adieu iterum, mon cher et illustre ami ; aimez-moi toujours.

(En note : Répondu le 13 octobre 1772.)

109.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 15 octobre 1772.

Mon cher et illustre ami, M. Borelli m’a remis de votre part une Lettre et un paquet contenant deux Ouvrages de M. Cassini, avec une partie des feuilles qui doivent composer le sixième Volume de vos Opuscules. Je commence par vous prier de vouloir bien faire à M. Cassini mes très-humbles remercîments de la bonté qu’il a eue de m’envoyer ses Ouvrages ; je les ai lus avec le plus grand plaisir, et je suis surtout extrêmement content de son Histoire de la parallaxe du Soleil, qui me paraît aussi bien écrite que bien pensée. Il serait fort à souhai-