Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/28

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par rapport au cas dont il s’agit, même sans considérer le résultat. À l’égard de ma théorie de la libration, je vous avoue franchement que je la crois encore assez imparfaite ; c’est du moins l’idée que j’en avais lorsque je l’envoyai à l’Académie, car, n’en ayant gardé aucun exemplaire, il m’est à présent impossible d’en juger. Votre manière d’expliquer la libration ne me paraît pas exempte de difficultés, car

1o Vous substituez dans l’équation

au lieu de c’est-à-dire que vous supposez

mais, autant que j’en puis juger par quelques lambeaux de ma pièce que j’ai retrouvés ici, il me semble que l’on a, en négligeant les autres termes peu considérables,

2o Pour que la quantité ne contienne point d’arcs de cercle, il faut que la valeur de ne renferme aucun terme constant, ce qui ne peut avoir lieu qu’en supposant une certaine équation entre les constantes du calcul ; et cela serait aussi incommode à supposer que l’égalité parfaite entre le mouvement circulaire et celui de rotation.

J’ai trouvé, par une méthode directe, mais assez singulière, la valeur de qui résulte de cette équation

lorsque Cette valeur est

et étant deux constantes arbitraires, un nombre quelconque