Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tion que l’Académie a faite au sujet du programme consistait à dire qu’elle ne prétendait point exclure l’action du Soleil des causes des dérangements des satellites, surtout en tant que cette action doit produire dans les nœuds un mouvement rétrograde qui doit être combiné avec celui que l’action des satellites peut occasionner. Je voulais qu’elle donnât un autre programme, ayant démontré, dans un Mémoire que j’y ai fait lire, que celui-là n’avait pas trop le sens commun mais elle n’a pas voulu, per la dignità, avouer si pleinement sa sottise.

Nous voilà donc d’accord sur les courbes vibrantes, au moins quand la courbe initiale est exprimée par une équation. Il me semble qu’à plus forte raison nous devons l’être quand cette courbe n’a pas d’équation car : 1o si elle est tracée au hasard, comment s’assurera-t-on que, dans cette courbe, ne fait de sauts en aucun endroit ? La solution serait donc alors illusoire, puisqu’on ne pourrait jamais assurer qu’elle serait bonne. 2o Pour que ne fasse de sauts nulle part, il faut, ce me semble, que la courbe ait pour équation

en prenant l’origine en un point quelconque, et que, en la prenant au point où on ait

Or, si la courbe doit être regardée comme une suite d’arcs de cercle infiniment petits (supposition toujours légitime), et que ces arcs de cercle ne soient reliés entre eux par aucune équation continue, il me paraît évident qu’alors l’équation

n’aura pas lieu et que fera quelque saut.