Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/306

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de M. de la Lande ; je vous prie d’en dire un mot à l’un et l’autre ; je me réserve de faire remercier ce dernier par M. Bernoulli, lorsqu’il sera de retour. Vous m’obligeriez infiniment, mon cher ami, de me procurer la liste imprimée de-tous les arts que l’Académie a déjà publiés[1], avec les prix ; je crois qu’on peut l’avoir chez les libraires qui les ont imprimés.

Je vous remercie de tout mon cœur de la bonne volonté que vous me témoignez au sujet du prix des comètes, mais je doute fort que je sois dans le cas de pouvoir en profiter ; je ne me suis pas assez bien porté cet hiver (qui est le temps où je travaille le plus volontiers) pour que j’aie pu m’appliquer à cette matière avec. toute l’attention qu’elle demande à présent je n’en ai plus le loisir, et le terme est trop court. D’ailleurs, il me semble que vous avez actuellement en France des jeunes gens qui promettent beaucoup et qui pourraient courir cette carrière mieux que moi. Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous parlerai une autre fois de votre nouvelle méthode pour le mouvement des fluides, que j’ai trouvée très ingénieuse et qui mérite bien d’être poussée plus loin, comme vous le promettez. Il ne me reste de papier que pour vous embrasser et vous demander la continuation de votre précieuse amitié.

P.-S. — J’attends une occasion pour vous faire parvenir le Volume de nos Mémoires qui vient de paraître ; il y en a quatre de moi, pour lesquels je vous demande d’avance votre indulgence.

À Monsieur d’Alembert, secrétaire de l’Académie française,
membre des Académies des Sciences de France et de Prusse, etc., etc.,
rue Dominique, vis-à-vis Belle-Chasse, à Paris
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  1. La Description des arts et métiers, faite ou approuvée par MM. de l’Académie des Sciences, publiée de 1761 à 1789, en 113 cahiers in-folio.