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cher et illustre ami ; je me recommande à votre souvenir, et je vous embrasse de tout mon cœur.

Je vous prie de ne pas oublier de m’envoyer, s’il est possible, la liste imprimée des arts et métiers que l’Académie a publiés jusqu’ici, avec les prix ; je crois qu’on peut l’avoir chez les libraires qui les ont imprimés. Cura ut valeas et nos ames.


135.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 10 juillet 1775.

Mon cher et illustre ami, j’ai communiqué à M. de la Place l’article de votre Lettre qui le regarde, et je suis charmé de ce que vous vous occupez encore à enrichir par vos travaux la théorie des planètes. M. le marquis de Condorcet m’a dit vous avoir écrit. Il est vrai qu’il est directeur de la Monnaie ; il l’était d’abord sans appointements, mais on a trouvé qu’il n’était pas juste qu’il travaillât toujours et partout gratuitement, comme il a fait jusqu’ici, et on lui a donné les mêmes appointements qu’à son prédécesseur, qui conserve les siens. Il vous a envoyé, m’a-t-il dit, les Ouvrages que l’Académie a fait paraître ; il en avait chargé M. de la Lande ainsi c’est de la part de l’un et de l’autre que vous avez reçu la balle dont vous me parlez. Je joins ici la liste que vous me demandez des arts imprimés de l’Académie, avec les prix ; mais on en fait actuellement à Neufchâtel (si je ne me trompe) une édition in-quarto qui sera beaucoup moins chère.

Vous m’affligez beaucoup en m’annonçant que vous ne travaillerez point à notre prix sur les comètes, et encore plus que le dérangement de votre santé pendant l’hiver dernier en a été la cause. Ménagez-vous bien, je vous supplie, pour vos amis et pour les sciences, qui ont si grand besoin de vous. Je me suis remis un peu au travail mathématique,