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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

mais ma pauvre tête ne s’en trouve pas trop bien, et je crains d’être encore obligé d’y renoncer. Un ami vient de me prêter le Volume de 1773 de vos Mémoires, que j’attends à la première occasion que vous aurez de me l’envoyer. J’y ai lu avec grand plaisir et profit vos deux Mémoires sur le mouvement d’un corps de figure quelconque et sur l’attraction d’un sphéroïde elliptique[1]. Je n’ai pas encore entamé les deux autres, dont le sujet m’intéresse moins, quoiqu’il me paraisse très savamment traité par vous, ainsi que tout ce que vous faites. Adieu, mon cher et illustre ami ; je finis ici pour ne pas trop grossir ce paquet, et je vous embrasse de tout mon cœur. Une autre fois je m’entretiendrai plus au long avec vous. Mes très humbles respects à l’Académie, et mes compliments à MM. Thiébault, Bitaubé, Borrelly, Formey, Lambert, etc., et à tous ceux qui veulent bien se souvenir de moi.

(En note : Répondu le 6 septembre 1775.)

136.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 6 septembre 1775.

Je vous remercie, mon cher et illustre ami, de la liste que vous m’avez envoyée des arts imprimés de l’Académie. Je compte que vous aurez reçu notre Volume de 1773, que M. Thiébault m’a offert de vous faire parvenir par un de ses amis qui est retourné en France. Si vous avez tant soit peu goûté quelques-uns de mes Mémoires, j’en suis très flatté ; vous n’aurez guère rien trouvé de nouveau dans les deux que vous avez d’abord lus ; ils roulent sur des sujets déjà usés, et les méthodes que

  1. Nouvelle solution du problème dit mouvement de rotation d’un corps de figure quelconque qui n’est animé par aucune force accélératrice (Mémoires de l’Académie de Berlin, année 1773, p. 85-120). — Sur l’attraction des sphéroïdes elliptiques (ibid., p. 121-148). Voir Œuvres, t. III, p. 579 et 619.