Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/316

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par mes formules, et j’y suis parvenu plus heureusement que je ne l’espérais cela a donné lieu à une petite addition que je me propose de lire à l’Académie au premier jour et de publier dans le même Volume. Vous avez raison sur le c’est une pure faute d’impression, comme il est aisé de le voir par les substitutions de la page 138 ; je l’avais remarquée pendant l’impression, mais j’ai oublié de la mettre dans l’errata.

Je suis charmé que vous ayez bien voulu vous intéresser pour M. Beguelin, quoique cela soit inutile à présent, le Roi ayant déjà donné la place à M. Sulzer, membre de la même Classe[1] et connu surtout par des Ouvrages allemands fort estimés. Cependant, comme Sulzer est depuis deux ans attaqué de la poitrine, en sorte qu’on a déjà plus d’une fois désespéré de sa vie, il ne serait pas impossible que-votre recommandation pût encore servir à M. Beguelin. Je ne vous en fais pas ses remercîments, ne lui en ayant rien dit, et, comme l’affaire est maintenant échouée, je ne crois pas devoir lui en parler. Au reste, je vous en ai de mon côté la plus vive obligation. M. Margraff a fait de nouveau quelques apparitions à l’Académie, mais il est comme perclus d’une partie de ses membres. La démarche que vous avez bien voulu faire auprès de Sa Majesté pour nous procurer un successeur digne de lui ne peut que produire un bon effet ; comme nous n’avons point actuellement d’autre chimiste proprement dit dans l’Académie, il serait à souhaiter que le Roi voulût nous associer d’abord celui que vous avez trouvé ; vous en jugerez par la réponse que Sa Majesté vous fera. Je ne crois pas, au reste, qu’elle ait aucune prévention contre les demandes que vous pouvez lui faire pour les académiciens qui sont ici du moins il est sûr que la place de M. Heinius a été donnée avant que votre Lettre lui fût parvenue. Je vous prie toujours de laisser ignorer que c’est moi qui vous ai engagé à chercher un successeur à M. Margraff ; autrement je serais exposé à la haine de ceux qui peuvent avoir des pré-

  1. Johann-Georg Sulzer, philosophe, né à Winterthur (canton de Zurich) le 16 octobre 1720, mort le 25 février 1779 à Berlin, où il était directeur de la Classe de Philosophie spéculative à l’Académie.